La Bourgogne au soleil

Après avoir fait connaissance dans nos voitures respectives, l’arrivée est quasi synchronisée. Mercredi, vers 13h30, nous plantons les tentes au camping “Onlycamp” de Savigny-les-Beaunes. Aussitôt fait, départ pour la falaise de Bouilland – à 15’ de route – sous un ciel mitigé. Première grimpe dans la fraîcheur mais finalement, au sec. Le spot de Bouilland est quasi désert.

Chemin vers la falaise d’Arcenant, J5

Chapitre 1: Les connaissez-vous?

Nos organisateurices : L’inépuisable Carène, venue spécialement de son trou paumé (la Creuse) pour organiser sa 371e sortie Cimes19. Le conquérant Florian– aucun 7b+ en France ne doit lui résister : il lui en restait 2 non enchaînés à Cormot. Et l’an prochain sera consacré aux 7c.

Les participant.es: Baku à l’énergie douce et souriante. Sa phrase fétiche : « je suis ok pour tout », ou encore : « tout me va »
La téméraire Linna – ne daignera pas s’attaquer à une voie sans y aller en tête, et en posant elle-même les dégaines et s’en excuse. Ce même (et surtout) dans le 6c.
Julien que l’on m’avait décrit au préalable comme « le chauve qui grimpe bien » ou encore «le chauve qui grimpe bien et qui est gentil » (ce que le séjour a confirmé)
Notre special guest était Alexandre, de l’USF Fontenay, super-bloqueur avec un tatouage qui fait bien peur et une voix déroutante et pure de gentillesse (même dans des situations critiques – cf restau jour 4)
Il y avait moi (Lou), je ne m’éternise pas pour finir sur la fraîcheur absolue de notre team, qui nous pick-up dans sa BM micro-électrique -qu’elle n’a que parce que c’est une voiture de fonction. Car Véro, c’est une roots, aventurière aux anecdotes dignes des scénarios de James Bond. A tout moment au top de la classe: smile et grimpe en finesse. « ah non, j’aime pas du tout les pas de bloc » dira-t-elle avec sa musculature de grimpeuse de 9c+. Elle délaisse son groupe de grimpeurs de 8 pour se lancer dans sa toute première sortie cimes. Excellent !

Alex à Cormot

Chapitre 2 : la route des Falaises

Car en 5 jours, nous avons bu peu de vin, mais bien visité 5 spots de grimpe! Bouilland, deux jours durant puis Cormot le grand, Melin, le Gateau (petit spot de Cormot) et Arcenant.

Bouilland, c’est joli, nature, discret, pas si grand, avec un rocher souvent péteux :

Je grimpe avec Carène dans L’été en plante douce 5b, puis une 6a+ Minuscule qu’elle redescend à mi-voie avec une intuition que c’est foireux. Moi (pas d’intuition), j’y vais, attrape naïvement le rocher saillant, noir de résurgence, et me trouve avec un lourd bloc de pierre fissuré en 3 morceaux que je peine à garder en équilibre dans ma main. Je les jette au loin en criant « Pierre ». Heureusement, pas de Pierre à la falaise ce jour-là et Véro m’a briefé sur l’abus de langage nécessaire.

Ce même jour, Alexandre a bien lui, crié « cailloux » quand le rocher s’est cassé sous son chausson, mais son binôme Baku s’est pris la pierre sur le pied. Le plus du camping: la rivière passe à 5m de nos tentes, parfait pour tremper le pied dans l’eau froide.

Globalement, à part notre super-bloqueur, tous cherchent un peu des voies longues mais y en a peu.

Baku assure les pieds bien protégés.

…

Le lendemain, un peu de monde à Bouilland avec les jours fériés et un peu trop de soleil à 11h.. Mais cela ne pose pas de problème à Florian qui s’est en effet trouvé une 7b+ à l’ombre où personne ne se bouscule. Alors qu’on suait au soleil, je sors la doudoune pour l’assurer dans ce secteur où 2 falaises se rejoignant en haut forment une grotte bien fraîche. Phalanges en décompositions comprend 2 crux, dont le premier vient probablement du fait d’un bout de rocher péteux dans la résurgence s’est détaché, faisant qu’il n’y a plus de pied. Mais Florian s’acharne et trouve une manière de se hisser. Je tenterai sa voie en moule mais au premier crux, le mouv est si dur que je n’arrive pas même à l’essayer.

 

Chapitre 3 : Allez c’est bon, on va à Cormot

Car on a trouvé la motiv pour faire 40’ de route et aller à Cormot. Bouilland, c’est sympa, mais c’est petit, assez court et un peu péteux et un peu sous-quoté.

Hop, Florian enchaîne Loches empogénées une des deux 7b+ qui lui résistait encore. 

Linna et moi chauffons dans le secteur Kim, bien bruyant (ambiance accent belge, cris d’enfants, clopes) mais de très belles voies de 35m dans lesquelles on cuira : un beau 5c « .?.. » puis une 6a La Philippe.

On croise Gérard (de Cimes), et plus tard Florine (de Cimes), qui est là en sortie avec Pierrefite. Dans le secteur Grenouille, Linna enchaîne une 6b État de choc (dans laquelle je vole un coup) puis 6b+ Le Litre, engagée, avec parfois une roche en bourrelets horizontaux insaisissables. Grâce à elle qui ne m’avait pas laissé de quoi grimper en déclipant, je l’enchaînais en tête. Alex se lance dans “la grenouille”

Linna à Cormot dans “Le Litre” (6b+)

Chapitre 4 : de l’ombre!… Melin? le Gâteau?

En plus, Carène veut des points + rapprochés, l’engagement ça va 2 jours, alors on change. Melin, le spot le plus glauque que Véro ait jamais vu. Poisseux au possible tant c’est humide (il avait beaucoup plu) et poussiéreux (y a personne même un week-end de l’ascension où tu crames), « on va pas rester se suicider ici quand même » dit Véro, hop, c’est bon on a vu, il fait frais oui mais on retourne à la voiture et on file à Cormot. C’était un rocher en zigzag de dévers-vire-dévers-vire. Très court, très bloc, très dur, très froid, bref, Florian avait bien aimé mais bon, il lui reste de toute façon une dernière 7b+ à valider à Cormot.

Nous commençons par aller dans le secteur du Gâteau à Cormot. Des minis longueurs de 9m, dont quelques unes à l’ombre. On espère chauffer mais c’est déjà un peu physique.

5c de chauffe en chaussettes finalement bien physique

Bof, on file à Cormot, grimper au soleil avant les premières voies à l’ombre à 15h.
Véro et moi grimpons dans le secteur Zig. Une belle et longue 5c La bulle dans laquelle ira Alex. Et juste à côté d’elle la 6a+ Le pilier de la fissure jaune. Véro retourne ensuite dans Arc en ciel, 6c explorée la veille dont elle trouva avec une arête invisible au crux dernière dégaine. Dommage, elle vole à cause d’un doigt coincé dans la dégaine au clipage. Je tente l’affaire en déclipant et mets quelque temps avant de trouver l’arête salvatrice. Alexandre s’y lance aussi et nous laisse à la redescente une moulinette dans une 7a à proximité, dont le crux déversant nous laissera en échec.

Florian donne tout dans sa dernière 7b+ non validée: La veuve noire mais n’est pas parvenu à enchaîner (bonne raison de revenir)

Carène, Baku, Julien et Linna décident de leur côté d’explorer la partie droite de la falaise de Cormot, et ont le plaisir de se serrer dans un étroit couloir avec un grand groupe d’autres grimpeurs. Ils ont ainsi pu tester une 6a La Savonneuse, qui porte bien son nom selon Carène, avant d’apprécier une belle dalle fine sur la 6a+  Millésime 85.

En récompense, on a réservé un restau à côté, sur la place du village. A touristes vu les grands prix, les petites quantités et la cuisson ratée. Véro osera souligner ce fait gentiment à la serveuse, Alex décroche tant la déception et la frustration l’assourdissant, il prendra sur lui comme nous tous, et Florian trouvera tout de même le cuistot vraiment pas mal.

 

Chapitre 5: c’est le dernier jour

Le jour de découvrir la falaise d’Arcenant!
Repos pour Florian et Véro mais qui sont là pour nous assurer et pour observer la nature.
On a passé 30’ à regarder la fourmi essayer de transporter une chenille qui lui a longtemps résisté en se cramponnant à un petit fil du sac à corde.

Florian et Véro prêts à ne pas grimper à Arcenant.

Il y avait des voies courtes uniquement dans mon niveau (12m) 6a Loto Bingo (avec un toit physique, je triche pour passer) 5c+ Les frangins, 6a Hors taxe. 

Pendant ce temps, une 6b(+) “C Dans L’R” du même secteur (#6) plait beaucoup à Linna et Julien. Grisés par leur succès, et surtout rassurés par Florian qui leur propose de leur poser la deuxième dégaine avant de se raviser devant la difficulté de mettre ses chaussons, Linna et Julien se lancent à la recherche d’une 6c pour finir le séjour. La 6c La Poudre au Yeux d’Or avec son départ bien bloc aura raison de leurs doigts et stoppera leur élan au premier point. Ils auront au moins pu récupérer leur dégaine sans trop de difficulté.

Alex s’amusera bien dans quelques voies dans le 6, bien bloc.

Linna et Julien dans leur 6b(+) à Arcenant.


Retour tranquille vers 16h, arrivées vers 20h, bouchons pas si mauvais week-end de l’ascension. Tout le monde est en état, pas de blessés, mais on s’est dit que la prochaine fois, on opterait pour le camping de Nolay (cf anecdotes complémentaires)

Nous vous proposons une sortie grimpe en Bourgogne du 08 au 12 mai.

Qu’est-ce qu’on grimpe ?
Au programme : de la couenne, des belles falaises en Bourgogne : Cormot, Bouilland.

Pour qui ?
8 grimpeurs, ouvert aux grimpeurs et grimpeuses autonomes. Niveau 5c en tête minimum.

On dort où ?
En camping à Nolay (les Chaumes du Mont). Situé à 10mn de Cormot et 20mn de Bouilland. Il y a de beaux emplacements ombragés, un petit étang pour se baigner en cas de canicule et une pizzeria/bar pour nos soirées.

Comment on y va ?
On part de Paris en voiture. Gros weekend de départ avec les ponts, il faudra être patient pour quitter la capitale ! Soit un départ le 07 au soir, soit le 08 en matinée.

Retour prévu le 12 mai (même topo qu’à l’aller mais on sera content d’avoir bien grimpé).

Qu’est-ce qu’on mange ?
Bons petits plats en mode camping, possible pizzeria et/ou resto. Ça ne manque pas dans le coin.

Budget
Location voitures = 70 €/pers environ
Hébergement = 15 € la nuit environ
Nourriture / boisson = 60 € environ
– Aide du club = 65€ / personne (à confirmer) pour une participation sur les 5 jours

Total = aux alentours de 100 euros (avec la subvention club)

Inscription
Les inscriptions se font via ce formulaire :