Le collectif Bleau propose deux sorties initiation/découverte de l’escalade sur bloc à Fontainebleau et le collectif Bleau propose par la même occasion deux actions de réfection de circuit.

Sorties initiation/découverte circuits Bleau au Diplodocus (12 février 2022) et à Étréchy (26 mars 2022)

L’escalade de blocs à Fontainebleau avec ses circuits fléchés* est une pratique tout à fait bénéfique pour quiconque souhaite progresser en escalade, et s’aérer les poumons et l’esprit aux portes de Paris... des grès magnifiques enviés par le monde entier.
Tu n’as malheureusement pas encore eu l’occasion de connaître Fontainebleau ? Tu débutes en escalade ? Tu ne sais pas comment appréhender le bloc en extérieur ? 
Ces deux sorties proposées par le collectif-blo sont pour toi !
La première sortie d’initiation a lieu au Diplodocus (circuit jaune – Peu Difficile) et la seconde à Étréchy (circuit vert clair – Facile). Pour les deux, l’initiation/découverte est programmée l’après-midi. Il s’agit en fait d’une double démarche de la part du collectif-blo, à l’occasion du projet d’entretien de ces deux circuits:
  1. matin : repérage et nettoyage du circuit par un groupe de restaurateurices, qui l’après-midi se transformeront en initiateurices ;         
  1. après-midi : initiation/découverte de la varappe bleausarde sur le circuit qui devra être refait (c’est-à-dire, pour l’essentiel, dont le fléchage sera repeint).

Planning

  • Diplodocus : samedi 12 février 2022 (samedi 5 mars si jamais il pleut le 12 février) ; nécessité de prévoir des voitures
  • Étréchy : samedi 26 mars 2022 ; déplacement en RER C possible puis 2km de marche (il y aura aussi des voitures)
On organisera ensemble le co-voiturage, prévoir une arrivée sur place vers midi avec picnic.

A prévoir

  • Chaussons, chiffon, tapis et crashpad (si possible)
  • Picnic
  • Il serait cool de rejoindre le groupe de restaurateurices/initiateurices pour le déjeuner, sur place

Entretien circuits Bleau au Diplodocus (12 février 2022) et à Étréchy (26 mars 2022)

Nous aimons beaucoup pratiquer les circuits d’escalade à Fontainebleau*, mais quid de leur entretien et conception ? Tu n’as pas encore eu l’occasion de te poser concrètement la question mais parfois tu y penses ? D’ailleurs, quelles sont les personnes qui créent et entretiennent ces circuits
En réalité, cela peut être chacun·e d’entre nous, pourvu qu’on s’organise. 
C’est pourquoi, le collectif-blo, propose deux projets de réfection : un premier au Diplodocus (circuit jaune – PD) et un second à Étréchy (circuit vert clair – F). Pour les deux lieux, la démarche est la même :
  1. journée état des lieux, qui comprend un premier repérage, et décision de ce qu’il faudra réaliser. Un groupe de personnes débutantes en bloc/blo viendra nous rejoindre l’après midi pour mieux comprendre la pertinence de l’existant.
  1. journée(s) réalisation des travaux.
Nous pouvons créer, à chaque fois, un petit groupe de volontaires de 8 personnes.
Tu es volontaire et tu as envie de participer à cette aventure ?
Et nous discuterons entre nous de l’organisation des journées.

Planning

  • Diplodocus : samedi 12 février 2022 (samedi 5 mars si jamais il pleut le 12 février) ; nécessité de prévoir des voitures
  • Étréchy : samedi 26 mars 2022 ; déplacement en RER C possible puis 2km de marche (il y aura aussi des voitures)
Thomas, pour le collectif Bleau !

*Sur les circuits d’escalade à Bleau

L’escalade à Fontainebleau a connu plusieurs phases. Jusqu’aux années 1950, elle se pratiquait principalement dans quelques massifs dont les plus fréquentés étaient le Cuvier et la dame Jouanne et consistait à gravir les blocs qui n’étaient repérés que par les noms qu’on leur attribuait, souvent liés à ceux des grimpeurs. Le grimpeur isolé qui découvrait la forêt n’avait pas d’indications sur ce qui se grimpait et devait se rattacher à un groupe existant ou observer les autres grimpeurs présents. La forme de pratique était celle du bloc à bloc. 
Les deux premières pistes d’escalade ont été tracées au Cuvier rempart, avec une visée d’entraînement à la montagne, la piste représentant l’équivalent d’une course permettant de tester l’endurance du grimpeur. Rapidement, cette forme de pratique s’est largement développée et le parcours de circuits fléchés est devenu la norme majoritaire, se traduisant par l’ouverture de nombreux circuits et de nouveaux secteurs.
L’existence des circuits a un certain nombre d’avantages.
Le premier est sans doute la socialisation ou démocratisation permise par le traçage. Suivre un circuit fléché permet de se passer d’un «moniteur» qui détient la connaissance du terrain. Le fléchage et surtout le numérotage des passages permet également de se repérer et de communiquer avec les autres grimpeurs pour situer un passage. Il est beaucoup plus simple et universel de parler du 4 de la bleue de la Roche aux Sabots, que de l’angle à Jean-Luc du même massif qui ne peut être connu que des initiés. 
L’existence d’un circuit est sociale dans la mesure où elle est libre, facile d’accès, les passages répertoriés et référencés ou référençables, la rendant ainsi plus démocratique en l’inscrivant dans une culture partagée. Un circuit est un outil de découverte et de progrès mis à la disposition de tous, que ce soit pour une pratique collective ou individuelle. C’est en cela qu’il est social. Si les circuits disparaissaient, le risque serait grand de voir réapparaître une séparation entre les grimpeurs informés et ceux qui dépendraient d’eux, au premier rang desquels il y aurait tous ceux qui n’auraient pas encore découvert l’escalade à Bleau (en particulier ceux qui vont essentiellement dans les salles).
Le second avantage c’est l’apprentissage de l’escalade par la pratique elle-même. Sur un circuit d’escalade, s’il est bien pensé, la pédagogie est inscrite dans les passages avec un échantillon des différents styles (dalles, fissures, surplombs, dièdres, traversées, …) et une flèche de direction qui indique sans imposer un mouvement particulier. Il n’y a donc pas besoin d’un initiateur expliquant les mouvements (mets ton pied là, mets ta main là), l’apprentissage puis le progrès, au fur et à mesure qu’on va sur des pistes plus difficiles se fait par la pratique en autonomie (avec les partenaires de grimpe qui sont normalement du même niveau).
Et c’est le troisième avantage, l’existence de circuits de niveaux différents mais homogènes en difficulté (dans une fourchette raisonnable, mais un bon circuit ne doit pas présenter des passages de 3 avec d’autres de 5) qui permettent de mesurer ses progrès techniques, physiques, et mentaux.
C’est pourquoi l’entretien et/ou la création de circuits bien conçus est essentiel à la préservation d’un patrimoine qui a par le passé fait la preuve de son intérêt.