Non, nous n’aurons pas ouvert le premier 9c+ de l’histoire. Nous n’aurons pas même gravé notre « Biographie » dans la pierre de Céüse. Mais comme Chris Sharma et tant d’autres, nous étions neuf grimpeurs et grimpeuses à gravir chaque matin les 450 mètres de dénivelé positif qui nous séparaient de l’accès aux falaises.

Comme souvent pour nous autres Parisiens et Parisiennes, l’aventure a débuté sur les rails : mardi 24 mai, nous étions déjà cinq à confronter pyjamas et tenues de grimpe dans le train de nuit menant à Gap. Une douzaine d’heures et autant de viennoiseries plus tard, nous nous trouvions au pied des voies, secteur Plein Sud, des démangeaisons plein les doigts !

Entre les lignes impressionnantes de roche lisse et les façades déversantes semées de trous, nous avons déniché quelques réglettes plus crochetantes, des cannelures sculptées ou d’accueillantes fissures. Car si Céüse regroupe certaines des longueurs les plus difficiles au monde (et des plus belles paraît-il), elle regorge également de voies abordables, dans le 7 (aïe !), le 6 voire le 5 (ouf !). Dans tous les profils et jusqu’à 40 mètres de hauteur…

Le mercredi soir, nous contons nos exploits aux quatre grimpeur.ses nous ayant rejoint. À grand renfort de fromage et de gâteau au chocolat : il faut du baume au cœur car dès le lendemain, deux inconscient.es se confrontent déjà à « Natilik ». Cette grande voie mythique de cinq longueurs oscille du 4a au 6b+. Le piège ? Elle se fait sur coinceurs et comporte, entre autres merveilles, une L2 tout en renfougne et une L4 où il faut ramper 15 mètres durant au bord du vide… De quoi séduire deux autres prétendant.es à la grimpe invertébrée dès le vendredi.

Durant ce temps, le reste de l’équipée explore les secteurs Demi-Lune (voies faciles mais surpeuplées), Un Pont sur l’infini et Nitshapa. Quelques frayeurs épicent les multiples réussites. Au palmarès du séjour, de nombreux 6a à vue, un premier 6b+ enchaîné, de splendides 6c et jusqu’aux 7b sont (presque) cochés. Et pour ne pas oublier que la plus belle qualité de l’escalade reste l’humilité, une réchappe impromptue dans une grande voie traversante soi-disant cotée « 5b »…

La falaise de Céüse ne nous aura donc pas déçu ! La marche d’approche est exigeante mais semée de fleurs, les préhensions offrent d’incroyables variations, le rocher invite aux acrobaties les plus folles. Le panorama sur la vallée de Gap justifierait à lui seul l’ascension de la montagne. Et le tout en compagnie d’un groupe formidable, scindé et bienveillant. Un bonheur qui atteint le 9c+.

Pour rappel c’était :

Transports : en train de nuit Paris <> Gap (donc départ le mardi soir 20h51 et retour le lundi matin 7h55) et location de voitures sur place

Hébergement : en gîte (déjà réservé)

Pour qui ? sortie pour 8 personnes, débutants falaise bienvenus (avec dans ce cas une petite initiation avant le départ)
On entend souvent parler de Céüse pour ses voies (très) dures, mais son calcaire propose en réalité plus de 400 voies (en couenne pour la plupart) du 5a au 9b+. Ceci étant dit, il est certain qu’un niveau 6a permettra de mieux en profiter…

Budget ? 250 euros / personne au doigt mouillé (en réservant les billets de train au plus vite)

Je veux m’inscrire ? je remplis le formulaire d’inscription
A noter que nous visons une sortie la plus mixte possible, donc le modèle « 1er inscrit, 1er servi » ne sera pas forcément suivi à la lettre.
Nous demanderons rapidement aux inscrits et inscrites un virement de 100 euros d’arrhes pour confirmer leur participation. Ainsi qu’un petit coup de main pour aider à finaliser l’organisation (locations de voiture, repas, emprunt de matériel).

Nicolas et Tristan (cliquer ici pour les contacter sur le forum)